Les points positifs
1. La notion de plaisir
Depuis que Camille parvient à manipuler des ciseaux (Cf.
Le découpage des catalogues de Noël), elle
prend beaucoup de plaisir à découper.
2. Progression et stratégie
Les compétences de découpage ont été travaillées cette année à
l'école et avec la psychologue ABA, en accompagnant le geste sur :
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l'utilisation de la main dominante pour découper et de l'autre main pour assister et tenir le papier,
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la coordination des deux mains avec la mobilité du poignet pour tourner la feuille,
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la force musculaire et l'impulsivité motrice (contrôler son geste pour ne pas passer au travers du tracé).
Ainsi, après lui avoir proposé de :
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a) découper des petits morceaux de lanières en un coup de ciseaux,
Merci à Magalie, la maman d'Alexandre et Raphaël pour ces activités téléchargeables sur le blog d'Alexandre (rubrique Motricité fine).
b) puis des bandes de papier de plus en plus longues,

c) Camille s'entraîne maintenant à découper des formes dont le carré.
Un article intéressant intitulé Enseigner des stratégies pour le découpage et écrit par une ergothérapeute propose des
idées ingénieuses et ludiques pour "enseigner à l'enfant des changements de direction et à tourner la feuille plutôt que de réorienter les ciseaux".
Camille a des difficultés à suivre des traits, même tracés au feutre épais. Cet été, elle s'est adonnée à découper de nombreuses
pages de vêtements dans les magazines (la mode, l'un de ses centres d'intérêts...on se demande de qui elle tient
), sans
toujours parvenir à découper autour de l'image. J'ai donc essayé, outre la guidance physique, de l'aider par le tracé des contours pour délimiter l'espace de découpe et l'image
en elle-même. Cela est resté fastidieux pour Camille, peut-être par la surcharge d'informations.
3. L'adaptation du matériel pour développer la motivation et
les habiletés et faciliter la réussite
J'ai donc crée des fiches partant de ses intérêts pour structurer l'activité et poursuivre son apprentissage de la technique de
découpage. Camille était ravie.
Camille débute la découpe d'une bande (droite ou gauche), puis je la guide pour découper les
carrés où figurent un objet apprécié ou convoité.
4. Travail sur le PECS et la discrimination des
pictogrammes
J'emploie de plus en plus les moyens visuels pour favoriser
les activités d'apprentissage, et les consignes, particulièrement sur les activités ou demandes répétitives.
L'utilisation d'une illustration permet de faire le lien avec la
consigne verbale. Ici, j'utilise les pictogrammes "Découper" et "Assise" : Camille a bien repéré le pictogramme "Découper" qu'elle utilise de façon adaptée. J'associe
parfois le pictogramme "Assise" pour l'inciter à garder cette position lors des séances de travail.
Le point négatif
L'activité découpage peut devenir obsessionnelle, de sorte que sous les conseils de l'éducatrice spécialisée qui intervient
depuis peu à notre domicile nous avons structuré cette activité avec :
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un minuteur qui permet de délimiter le temps d'activité fixé avant de débuter l'exercice.
Cela permet à Camille de mieux comprendre la notion de temps (début et fin) par le retentissement de la sonnerie. J'ai trouvé ce minuteur dans un magasin de décoration à un prix très
attractif.
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une boîte à découpage - collage placée en hauteur et non accessible : Camille doit formuler
une demande avec pictogramme pour y accéder.
